Le COVID-19 impacte la filière café, Lobodis se soucie de ses producteurs.
Les conséquences du Covid-19 sur la filière café
Cette crise sanitaire mondiale atteint chaque pays différemment. Si partout, le principal enjeu est la santé des travailleurs, ce risque s’amplifie dans les pays où les structures de santé sont très fragiles et où l’accès aux soins est compliqué. Ce qui est le cas de la majorité des pays producteurs de café, d’autant plus que les plantations se situent en milieu rural.
Les récoltes et le manque de main d’œuvre, le transport et les perturbations logistiques, les mises en quarantaine ont une influence tant sur la production du café que sur les coûts. La loi de l’offre et de la demande est perturbée et cette crise risque d’accentuer encore la vulnérabilité des producteurs. Mais, soyez rassurés, le café ne disparaitra pas et nous allons pouvoir continuer à vous en proposer.
Guatemala
« Au Guatemala, le confinement a été déclenché en même temps qu’en France et des mesures ont été prises rapidement. La récolte était terminée, le transport du café depuis les hauts plateaux et l’exportation ont été possibles. Dans notre coopérative la Fedecocagua, tout le monde va bien, un médecin vient régulièrement s’assurer de la bonne santé de tous, le travail a pu se poursuivre et nous sommes très attentifs aux petits producteurs.
Si l’arrêt de la consommation de café dans les lieux publics nous a impacté, l’augmentation de la consommation des ménages nous donne de l’espoir. Nous devons rester optimistes car la floraison des caféiers guatémaltèques annonce de belles récoltes 2020/2021 ! »
Katell Segalen et Gerardo Alberto de Leon – Fedecocagua - Guatemala, le 20/04/2020
Pérou
« Au Pérou, c’est la saison des récoltes et le café est une activité vitale pour le pays, donc malgré le confinement, la coopérative continue de fonctionner. Nous avons réduit au maximum les effectifs, pris de nombreuses mesures sanitaires et fait de la prévention auprès des caféiculteurs. Sans les saisonniers, c’est la main d’œuvre familiale qui est partout privilégiée tout en préservant les plus âgés.
Un laissez-passer spécial a été demandé au gouvernement pour un retour à la libre circulation du café car la récolte en haute altitude doit démarrer fin avril. Le café sera bientôt exporté avec toutes les précautions nécessaires. »
Alex Gomez – Coopérative CAC Valle Ubiriki à Pichanaqui – Pérou, le 18/04/2020
Colombie
« En Colombie, les cerises de café sont mûres et la récolte s’annonce bonne. Dans les petites fincas, les producteurs s’organisent avec la main d’œuvre familiale, dont les jeunes qui sont rentrés au village. Dans les exploitations plus importantes, les saisonniers vont faire défaut car les déplacements sont interdits.
Nous faisons beaucoup de sensibilisation auprès des producteurs et nous protégeons les plus de 60 ans. Nous sommes inquiets car le système de santé est précaire, la situation économique très fragile et certains de nos contrats ont été annulés. Pourtant chacun s’adapte à la situation et nous restons optimistes, car unis et solidaires.
Robinson Figueroa et Fransisco Javier Caldero – Association Asprotimana – Colombie, le 21/04/2020
Brésil
« Notre région est proche de São Paulo, l'épicentre du Covid-19 au Brésil, nous évitons donc d’aller en ville. L’activité sur les exploitations familiales de café a pu se poursuivre et la récolte de mai va commencer.
Cette période inédite nous permet de réfléchir à comment nous améliorer en tant que personnes, citoyens, producteurs, associés et organisation. Nous sommes tous responsables de la création d'un monde meilleur ! Nous apprécions vraiment que Lobodis reste en contact avec notre association dans un esprit familial. Plus que jamais nous devons rester unis ! Nous espérons continuer à apporter dignité, santé et revenus à la population agricole du département.
Gilberto Batista de Azevedo - Association Assofé – Brésil, le 21/04/2020
En bref à travers le monde
Au Honduras, les récoltes du café n’ont pas pu se faire en altitude. Malgré un couvre-feu drastique sur tout le territoire, le transport de marchandises est autorisé mais ralenti.
Au Nicaragua, aucune mesure particulière n'a été décidée dans le pays pour le moment.
La Bolivie est sous quarantaine totale et les ventes de café sont à l’arrêt. Les caféiculteurs sont uniquement autorisés à vendre des denrées alimentaires, surtout des fruits. La récolte 2020 a cependant commencé et, la situation est assez similaire à celle du Pérou.
Le Mexique est entre deux récoltes avec une suspension des cours et des activités de travail non esentielles dans les zones les plus touchées jusqu'au 30 mai, il est cependant trop tôt pour dire quel sera l’impact du Covid-19 sur la prochaine récolte.
En Ethiopie l’état d’urgence a été décrété pour 5 mois, mais la frontière entre l’Ethiopie et Djibouti était encore ouverte récemment ce qui a permis de continuer les exportations de café.
(informations au 04/05/2020)
Lobodis auprès des producteurs de café
Comme les caféiculteurs, nous restons optimistes car vous le constatez, nombre d’entre eux font preuve d’ingéniosité pour s’adapter et se protéger aussi. De même, le café étant considéré comme une matière première essentielle dans les pays producteurs, il est de fait protégé.
Les stocks de café vert de Lobodis sont suffisants pour éviter tout risque de rupture.
Il faudra cependant rester vigilant dans les mois à venir sur les prix d’achat du café et les approvisionnements. Et surtout continuer de rester proche des producteurs qui nous font confiance pour les aider à traverser cette crise inédite.