Pérou : la passion du café de la coopérative Perene
En novembre, je suis allée au Pérou dans la région de Chanchamayo pour rencontrer la coopérative Perene et son charismatique gérant Julio Cesar Roméro, qui fournissent à Lobodis un café de grande qualité depuis 2014. C’est la seule organisation à qui nous achetons du café. Cela nous permet de concentrer notre soutien et de consolider la filière Lobodis à Chanchamayo. Julio Cesar est d’ailleurs venu nous rendre visite en Février, pour travailler ensemble sur les projets que nous soutenons cette année, notamment un projet de soutien à l’agroforesterie.
Tout commence par une cerise à maturité…
Depuis début avril la récolte a commencé dans les chacras (*fermes) de Chanchamayo, à plus de 1000 mètres d’altitude ! Les plantations se remplissent de saisonniers, et les producteurs n’ont plus une minute pour eux… La cueillette est exclusivement manuelle : seules les cerises à maturité seront cueillies. A la fin de chaque journée, les producteurs commencent les travaux post-récoltes. Chez Perene, les agriculteurs possèdent sur leur ferme, leur propre petite station de transformation du café : le beneficio humedo. Les cerises du jour de la récolte sont versées dans une cuve remplie d’eau. Les fruits abimés ou pas assez mûrs sont identifiés et écartés.
Vient ensuite le dépulpage mécanique : la pulpe des fruits est retirée avec une despulpadora, puis ajoutée au compost de la ferme qui servira à amender la parcelle pour le cycle suivant. Après le dépulpage, les grains de cafés sont mis à fermenter pendant 12h à 24 heures, puis sont lavés avec de l’eau. A cette étape, il est crucial que les eaux du processus soient retraitées et purifiées avant de repartir dans la vallée, sans quoi cela peut endommager les écosystèmes en aval.
Le process se termine par une phase de séchage au soleil sur des dalles en béton, dont la durée dépend des conditions météorologiques. Cette étape est essentielle : un mauvais séchage impactera le goût du café.
Les grains de café sont ensuite mis en sac et transportés à Lima. Le café y sera déparché et prendra sa forme définitive : ce que nous appelons le café vert. Des contrôles qualité y sont réalisés, avant le long voyage en porte conteneurs jusqu’au Havre !