Retour de Colombie, le pays du café à l'année !
Le café en Colombie
Ma mission en Colombie en mai 2019 pour Lobodis, m’a permis de découvrir ce magnifique pays et de comprendre l’histoire et les particularités de sa filière café, je vous raconte :
La colonisation espagnole au XVIe siècle et l’évangélisation des amérindiens ont contribué au développement de la caféiculture d’une étrange manière. En effet, à cette époque, les colombiens devaient verser un tribut à l’église, généralement sous la forme de produit agricole ou d’or. La culture du café s’est donc développée pour honorer ce dû. Peu à peu, les échanges se sont transformés et les agriculteurs colombiens, avec le soutien de l’Etat, sont devenus parmi les plus expérimentés du monde.
Si le café a été un vecteur de développement économique en générant des revenus attractifs pour les producteurs, comme partout aujourd’hui, ils subissent les fluctuations du marché et la baisse des cours du café. L’impact en Colombie est d’autant plus important que la production, très spécialisée, est annuelle. De plus, il y a peu de de cultures alternatives, comme au Guatemala par exemple dont j’ai évoqué la production d’avocats dans un article récent.
Le café Pure Origine du Huila
Le département du Huila, connu pour ses sites archéologiques et le désert de la Tatacoa, est aussi réputé pour être un terroir d’exception pour le café et a même obtenu en 2013 la certification Appellation d'Origine.
Le café pure origine du Huila se distingue par ses arômes de fruits rouges et de miel, et sa légère pointe d’acidité.
C’est dans cette région que nous avons choisi de sourcer notre café, et nous travaillons depuis 2016 avec l’association de producteurs Asprotimana.
Cette coopérative a su se démarquer par la qualité de son travail, par la forte solidarité qui unit ses membres, mais aussi par la rémunération proposée aux producteurs qui est la plus élevée dans le secteur.
Aussi, la région du Huila lutte contre l’érosion et l’appauvrissement des sols. Lobodis, dans sa démarche d’accompagnement de la coopérative, a donc participé au financement d’analyses, ce qui a permis entre 2016 et aujourd’hui, de fournir des éléments clés de connaissance des sols aux producteurs.
Sources : Episode 5 du Cupping Club “Colombie” et Que sais-je Colombie, Jean-Michel Blanquer