Composter ses biodéchets sera obligatoire à partir du 1er janvier 2024

En 2010, la loi portant engagement national pour l’environnement, dite « Grenelle 2 », visait à mettre en place une politique cohérente en faveur du développement durable. Plusieurs objectifs autour de la gestion des déchets étaient fixés en termes de collecte, recyclage, tri sélectif et prévention afin de réduire l’enfouissement des ordures ménagères. 
En 2016, le Code de l’environnement élargit la définition du biodéchet et les professionnels produisant plus de 10 tonnes par an de biodéchets ont l’obligation de les trier et de les valoriser.
En 2020, la loi AGEC va plus loin dans les mesures destinées à réduire les déchets et préserver la biodiversité avec des plans de réduction du plastique à usage unique, la lutte contre le gaspillage et une meilleure information du consommateur. 
Le seuil réglementaire d’obligation de valorisation des biodéchets est abaissé à 5 tonnes par an au 1er janvier 2023. 
Au 31 décembre 2023, le tri à la source des biodéchets devient obligatoire pour tous, particuliers, professionnels, collectivités locales… quel que soit le volume produit. Tous les français devront donc disposer d’une solution de compostage.

Le compostage est un procédé biologique de transformation des matières fermentescibles qui se décomposent, dans des conditions contrôlées, au contact de l’air et de l’humidité et par l'action des insectes, bactéries, champignons et micro-organismes.
Le compost, résultat du compostage, permet d’amender les sols et nourrir les cultures. En effet le terreau ainsi produit est riche en minéraux et matières organiques.  

Si composter permet de restituer à la Terre ce qu’elle nous a prêté, cela permet aussi de :

• Limiter l’incinération et l’enfouissement de déchets. Pour chaque tonne de déchets incinérée une tonne de CO² est émise !
• Réduire le volume et les odeurs de nos poubelles.
• Réduire l’utilisation des engrais chimiques et des produits phytosanitaires.
• Capter une partie du CO² présent dans l’atmosphère en ramenant la matière organique dans les sols ce qui favorise la lutte contre le réchauffement climatique.
• Créer du lien social, autour des composteurs collectifs ou des jardins partagés.
   

Plus d’infos sur : https://www.zerowastefrance.org/demarche-zero-waste/composter-et-trier-les-biodechets

Effectuer un tri à la source est indispensable pour faire un bon compost, ainsi que broyer ou couper en petits morceaux les biodéchets à composter afin de faciliter leur décomposition :

• Les déchets de cuisine : épluchures, marc de café et capsules végétales de café Lobodis, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés…
• Les déchets verts s’ils ne sont pas utilisés pour le paillage : tontes de gazon, feuilles, tailles de haies, fleurs fanées…
• Certains déchets de maison : mouchoirs en papier, essuie-tout, cendres de bois, sciures, copeaux, papier journal, cartons salis (mais non souillés par des produits polluants), plantes d’intérieur…

• Les déchets très ligneux ou durs : tailles, branches, os, noyaux, trognons de chou... parce qu’ils se dégradent difficilement et doivent être broyés avant d’être compostés.
• Les mauvaises herbes : leurs graines qui résistent au compostage peuvent germer.
• La viande : pour être hors d’atteinte des animaux il est préférable de la placer au centre du tas de compost coupée en petits morceaux.
• Les coquillages et les coquilles d’œufs : leur matière ne se décompose pas, mais leur usure apporte des éléments minéraux et leur structure facilite l’aération du compost.
• Les végétaux malades : tous les germes pathogènes ne sont pas éliminés par les micro-organismes du compostage, le compost peut alors propager des maladies.