Le quotidien d'une entreprise responsable

Commerce équitable : 30 ans d'engagements durables

Céline Responsable pôle communication de Lobodis

Curiosité produit et curiosité tout court, stratégie de marques, gestion des packagings, appétence envers l’étude du comportement du consommateur et dans la mise en place d’une expérience client positive, voici de belles missions pour Céline.

GuatemalaActualité

Bien que la mondialisation ait contribué à la création de richesses, elle a également accentué les inégalités dans le monde. Depuis 30 ans, le commerce équitable porté par des ONG comme Fairtrade International et des entreprises engagées comme Lobodis, s’impose en France en tant qu’alternative au commerce international dominant. En s’appuyant sur des chaînes d’approvisionnement plus courtes et transparentes, il contribue à une meilleure répartition des richesses permettant aux producteurs de vivre décemment de leur travail.

Qu'est ce que le commerce équitable ?

Le commerce équitable est un partenariat commercial entre un acheteur (le plus souvent, une entreprise) et un producteur, établi autour des valeurs de solidarité internationale, d’équité, de transparence, de dialogue, de justice et de respect. Ce modèle économique éthique et responsable repose sur des processus de production, de commercialisation et de consommation rigoureusement encadrés par des cahiers des charges stricts. Son objectif est de lutter contre la pauvreté, tout en encourageant le développement durable, en s’appuyant sur plusieurs principes :

  • Une rémunération juste et stable pour les paysans producteurs leur permettant de vivre dignement de leur travail ;
  • Le respect des droits fondamentaux des producteurs et travailleurs ;
  • La protection durable de l’environnement.

L'enjeu du commerce équitable

En tant que modèle alternatif d’économie, le commerce équitable joue un rôle essentiel sur chacun des 3 piliers du développement durable : économique, social et environnemental. 

Le commerce équitable agit pour un développement durable sur 3 niveaux (source : Bien comprendre le commerce équitable pour consommer autrement - Lobodis)

Le pilier économique

Afin d’atteindre un modèle économique ayant un impact plus positif, le commerce équitable œuvre à réduire l’extrême pauvreté en donnant aux producteurs défavorisés les moyens de vivre décemment de leur travail. Ces engagements se traduisent par : 
✔ Un filet de sécurité
Le café est acheté à un prix minimum garanti qui vise à couvrir le coût de production durable, épargnant aux producteurs la pression engendrée par les variations du prix du marché.
✔ Une relation durable et un partage des risques
Les acheteurs s’engagent à mettre en place des partenariats durables avec les producteurs et assurer le préfinancement des récoltes.
✔ Une prime de développement
Versée aux organisations de producteurs ou de travailleurs, la prime de développement leur permet d’investir dans le développement de leur activité, dans des projets sociaux ou des formations bénéficiant à toute la communauté.

Le pilier social

En rémunérant les producteurs à leur juste valeur, le commerce équitable contribue à améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs communautés. Regroupés en coopératives, ils sont alors encouragés à s’entraider pour mettre en œuvre des projets à impact positif, développer des programmes de formation ou encore investir dans des équipements. Ces initiatives impliquent : 
✔ Le respect des droits fondamentaux du travail tels que définis par l’Organisation internationale du travail 

  • La garantie de conditions de travail décentes et sécurisées ;
  • La lutte contre l’exploitation ou la discrimination sous toutes ses formes ;
  • L’égalité femmes-hommes ;
  • L’abolition du travail des enfants.

✔ Autonomie et gouvernance
Les organisations de producteurs ou de travailleurs sont conduites de façon transparente et démocratique. Elles définissent leurs propres stratégies et plans d’action, et décident collectivement comment utiliser la prime de développement.

Le pilier environnemental

Les paysans des pays en développement étant les premières victimes du changement climatique, il est nécessaire de les soutenir dans le développement de leur modèle et l’investissement en matière de stratégies d’adaptation et d’atténuation. Pour cela, les acteurs du commerce équitable s’engagent rigoureusement : 
✔ Une agriculture responsable
L’utilisation de substances chimiques dangereuses et le recours aux OGM sont interdits, au profit des intrants naturels.
✔ Une production durable
La préservation des ressources naturelles et des écosystèmes doit être respectée et la production biologique encouragée. Les producteurs et travailleurs sont accompagnés techniquement et formés à des pratiques agricoles. Cet accompagnement leur permet de réduire leur impact écologique et de mieux s’adapter aux conséquences du changement climatique.

Productrice, partenaire de Lobodis, assurant la cueillette manuelle des cerises de café arrivées à maturité.
Producteur occupé au séchage des cerises de café… qui seront plus tard torréfiées à Bain de Bretagne, pour obtenir un café grains prêt à être dégusté.

Lobodis, acteur engagé depuis 30 ans au service du commerce équitable

Des actions concrètes pour un avenir durable

Depuis sa création en 1988, Lobodis s’applique à nouer des relations durables et équitables dans le cadre de ses échanges avec les producteurs. Avec l’arrivée du label Max Havelaar en 1993, le commerce équitable affirme son positionnement en France. Lobodis devient alors le premier torréfacteur français à obtenir le label Fairtrade Max Havelaar pour son café « Tzul tacca » du Guatemala. 

Le Guatemala, le premier café pure origine labelisé Fairtrade Max Havelaar en France, il y a … 30 ans !

Aujourd’hui, Lobodis commercialise plus de 100 références de cafés labellisés Fairtrade/Max Havelaar et collabore avec près de 1 600 petits producteurs de café bénéficiaires des mesures concrètes du commerce équitable

✔ Le prix minimum garanti
En échange de leur matière première, les producteurs reçoivent un prix minimum garanti afin de couvrir leurs coûts de production et les besoins de leur famille. Régulièrement calculé et défini pour chaque produit par le mouvement Fairtrade/Max Havelaar, ce prix assure stabilité et sécurité aux paysans, même lorsque les cours chutent. Dans le cas inverse, ils peuvent bénéficier de la hausse des cours et négocier les prix.
Soucieux de renforcer la protection des producteurs dans un contexte de crise climatique et de volatilité des marchés, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar augmentera le prix minimum garanti du café certifié dès le 1er août 2023.
✔ La prime de développement
En plus de verser aux agriculteurs un prix minimum pour l’achat des matières premières, les entreprises engagées dans le commerce équitable accordent aux coopératives une prime de développement local (correspondant à +/- 10 % du prix minimum garanti). Cette aide a pour objectif de financer des projets collectifs qui profitent à la fois aux paysans et aux travailleurs salariés (construction d’infrastructures, d’écoles ou de puits, amélioration de l’accès à la santé, mise en place de formations, actions sociales, etc.). 
✔ Le revenu ou salaire vital 
Le revenu vital correspond au niveau de salaire permettant de couvrir les besoins fondamentaux des producteurs et permettre une existence digne à tous les membres du foyer, une fois les frais agricoles couverts : accès à l’alimentation et à une eau saine, logement décent, éducation, habillement, soins de santé et autres besoins essentiels, réserve pour les urgences et les économies. Cet objectif de salaire vital, fixé en collaboration avec les acteurs de la filière, doit permettre aux producteurs d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, mais aussi de pouvoir penser à l’avenir au-delà des seuls coûts de production de la matière première.

Revenu Vital = coût de production + coût des besoin fondamentaux + extra (urgences et économies) • Source Max Havelaar

Une volonté immuable de toujours aller plus loin

En tant qu’acteur du commerce équitable engagé depuis plus de 30 ans, Lobodis poursuit sans relâche sa volonté de contribuer à un monde plus durable et plus responsable. Fidèle à ses valeurs, l’entreprise va encore plus loin avec la mise en place de sa démarche Act&Respect mettant en œuvre des actions concrètes auprès des organisations de producteurs avec lesquelles elle collabore. 
✔ Le soutien des producteurs sur le long terme
Afin de pérenniser l’activité caféière des petits producteurs, Lobodis s’attache à développer des partenariats sur le long terme. La durée moyenne de ses partenariats était de 8 ans en 2022, mais peut aller bien au-delà. C’est le cas de certaines coopératives caféières telles que  Acatenango, El Pensativo et San Pedrana au Guatemala avec qui l’entreprise collabore depuis plus de 30 ans. Et conformément à ses engagements, Lobodis participe dans chaque pays à des projets concrets de développement ayant des impacts positifs sur la vie des producteurs.
✔ Une traçabilité à 100 %
Du producteur au consommateur, la chaîne d’approvisionnement du café est longue et complexe. Pourtant, la traçabilité du café est une composante essentielle pour garantir un mode de production éthique et durable. À ce titre, Lobodis s’engage à tisser des liens directs sur le terrain, ainsi qu’à documenter et enregistrer toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement de l’ensemble de ses cafés. Aujourd’hui, l’entreprise collabore directement avec une trentaine d'organisations de producteurs caféicoles dans 13 pays d'origine.
✔ La promotion d’une agriculture durable
Pour accompagner les petits producteurs de café équitable à adopter des pratiques de préservation des ressources naturelles et respectueuses de l’environnement, Lobodis s’engage à soutenir des associations de caféiculteurs autour de projets d’agroforesterie, de transition vers l’agriculture biologique et de réduction des intrants. Ces actions s’intègrent dans la démarche engagée et globale de l’entreprise pour répondre aux défis environnementaux.

Pour donner encore plus de sens à ce projet d’entreprise, Lobodis devient le premier torréfacteur français à avoir adopté le statut d’entreprise à mission en 2021. Une initiative forte qui incarne toujours plus son rôle environnemental et social et sa volonté de continuer à participer au changement sociétal.




LABELS, CONTRÔLES, PRIX… ON VOUS DIT TOUT SUR LES PRODUITS ÉQUITABLES
 

QU'EST CE QU'UN LABEL ?
Tous les produits répondant à des critères spécifiques, définis dans un cahier des charges établi par une autorité officielle et indépendante, peuvent bénéficier d'un label. Celui-ci est symbolisé par un logo apposé sur les emballages, permettant un meilleur repérage en magasin.

ET LE LABEL FAIRTRADE/MAX HAVELAAR ?
Label international du commerce équitable, il repose sur des critères économiques, organisationnels, sociaux et environnementaux stricts. Le producteur, l’importateur ou l’entreprise de transformation qui s’engage à les respecter sont contrôlés par FLOCERT, un organisme indépendant. 

LES CONTRÔLES SONT-ILS SÉRIEUX ? COMMENT SONT-ILS EFFECTUÉS ?
Chaque année, des auditeurs vérifient sur le terrain l’application des cahiers des charges.
La certification des coopératives comme des industriels peut être suspendue ou retirée à tout moment s’ils ne respectent pas les cahiers des charges.

POURQUOI LES PRODUITS DU COMMERCE ÉQUITABLE SONT PLUS CHERS ?
Le commerce équitable défend un prix qui assure une juste rémunération des petits producteurs pour leur travail.
En effet, la course aux prix toujours plus bas a un impact social et environnemental majeur entrainant des conséquences néfastes pour les agriculteurs du monde entier et une baisse de qualité pour le consommateur final.

LES PRODUITS ÉQUITABLES SONT-ILS BIOS ?
Non, équitable ne veut pas dire agriculture biologique, mais les deux démarches sont parfaitement complémentaires. Aujourd’hui par exemple, 75% des produits labellisés Fairtrade/Max Havelaar distribués en France sont également issus de l’agriculture biologique. Les producteurs engagés dans le commerce équitable sont encouragés à évoluer vers une production biologique.